Profil clinique | - Surcharge
pondérale (IMC > 25) - Répartition abdominale des graisses (tour de taille >80cm chez la femme et >94cm chez l’homme) - Sédentarité - Age > 40 ans - ATCD familiaux de diabète de type 2 - HTA associée |
Diagnostic de l'insulino-résistance | - Insulinémie à
jeun > 15mUI/L (à interpréter que si la
glycémie à jeun <1,1 g/L) - Troubles associés : TG > 1,7g/L (1,5g/L chez la femme), HDL chol <0,35g/L (0,45g/L chez la femme), élévation de CRP, fibrinogène, ferritine, γGT, ALAT |
Diagnostic du diabète de type 2 | - Glycémie à
jeun à 2 reprises > 1,26g/L (7mmol/L) - Diagnostic étiologique : âge > 40ans, IMC > 27, cétonurie nulle ou faible, ATCD familiaux de diabète de type 2 |
Prise en charge | - Dosage
d’HbA1c, bilan rénal (créatinine, clairance
créatinine, microalbuminurie), bilan lipidique - Information détaillée + exploration ophtalmologique, dentaire, cardio-vasculaire, neurologique … |
Le sujet susceptible de développer une insulino-résistance
et donc un diabète de type 2 présente fréquemment :
-
surcharge pondérale pouvant aller jusqu’à l’obésité (IMC >30kg/m2)
avec une répartition abdominale, viscérale des graisses (répartition
androïde définie par le rapport tour de taille/tour de hanche > 0,8 chez la
femme et >0,95 chez l’homme ou par le tour de taille >80cm chez la femme et
>94cm chez l’homme)
- activité
physique réduite : sédentarité
- âge
>40 ans
-
antécédents familiaux de diabète de type 2
- HTA
associée
Dosage de l’insulinémie à jeun : taux >15 mUI/L témoigne d’un hyperinsulinisme et donc d’une insulino-résistance.
L’insulinémie ne peut être interprétée que si la glycémie à jeun est
<1,10g/l. Au-delà de cette valeur, l’insulino-résistance s’accompagne
d’une diminution des capacités sécrétoires du pancréas.
Certains troubles biologiques accompagnent souvent une
insulino-résistance et peuvent être des marqueurs d’orientation :
- hypertriglycéridémie >1,5g/l chez la femme et >1,7g/l chez
l’homme
- hypocholestérolémie HDL <0,45g/l chez la femme et <0,35g/l chez
l’homme
-
augmentation du fibrinogène, de la CRP, de la ferritine (processus inflammatoire)
-
augmentation des gGT et éventuellement des ALAT (stéatose hépatique)
Diagnostic du diabète sucré : glycémie à jeun à
2 reprises >1.26g/L
Le diagnostic étiologique de diabète de type 2 se fera
sur des arguments cliniques de probabilité :
- âge
>40ans
- IMC
>27kg/m2
- absence
de cétonurie ou cétonurie faible
-
antécédents familiaux de diabète de type 2
Il convient d’éliminer les causes iatrogènes
d’hyperglycémie : corticoïdes, β-bloquants non cardio-sélectifs, diurétiques
hypokaliémiants, progestatifs de synthèse type norstéroïde,
sympathomimétiques (Salbutamol), antiprotéases.
En cas de doute diagnostic, il faudra évoquer en
fonction du contexte clinique une autre étiologie du diabète : pancréatite
chronique calcifiante, hémochromatose, endocrinopathie, cancer du pancréas,
diabète de type 3 (atteinte pancréatique non auto-immune), diabète type
MODY, diabète mitochondrial, diabète lipoatrophique. En cas de suspicion de diabète de type LADA (Latent
Autoimmune Diabetes in Adults), un dosage des auto-anticorps anti GAD, anti
IA2 et ICA peut être réalisé.
La prise en charge initiale d’un patient diabétique de type 2 doit être réalisée par une équipe de spécialistes.
- Consultation
ophtalmologique (fond d’œil)
- Consultation
dentaire
- Recherche de facteurs de risque de maladie
cardio-vasculaire
- Recherche de
complications oculaires, rénales, neurologiques, cardio-vasculaires et de
lésions du pied
- Dosage
d’hémoglobine glyquée : HbA1c
- Bilan
lipidique : dosage du cholestérol
total, du cholestérol HDL et
des triglycérides, calcul du
cholestérol LDL
- Bilan rénal : créatininémie, clairance de
la créatinine (formule de Cockroft), microalbuminurie