Streptococcus pneumoniae
I) Résistance aux béta-lactamines
Pneumocoque à
Sensibilité Diminuée aux Pénicillines (PSDP) : résistance par
modification qualitative et quantitative des PLP (PLP issues de
recombinaison de l’ADN du pneumocoque avec l’ADN de streptocoques
oraux).
Cette résistance s’exprime à des niveaux différents
selon la béta-lactamine
concernée.
Les PSDP sont détectés par l’utilisation de l’oxacilline :
en cas de diamètre <26mm, on doit réaliser les CMI de la pénicilline G,
de l’amoxicilline, d’une céphalosporine de 3ème génération (ceftriaxone,
céfotaxime), de l’antibiotique utilisé pour le traitement …
Les béta-lactamines les plus actives sur les PSDP sont l’amoxicilline,
la ceftriaxone, le céfotaxime et l’imipénème.
II) Résistance aux aminosides (gentamicine)
A) Résistance de bas niveau
Résistance naturelle de bas niveau par faible
efficacité du transport membranaire. Leur synergie avec les
antibiotiques actifs sur la paroi des bactéries (glycopeptides et b-lactamines) est conservée.
B) Résistance de haut niveau
Principalement par production d’enzymes
inactivatrices. La résistance de haut niveau ne permet plus
l’utilisation des aminosides même en association.
Streptomycine HC :
ne répond que pour la streptomycine (mutation ou ANT)
Kanamycine HC :
répond pour la kanamycine, l’amikacine et l’isepamycine (APH(3’)-III) On peut observer l’association de ces 2 mécanismes
d’action.
Gentamicine HC :
une résistance à la gentamicine HC confère une résistance à tous les
aminosides.
Kanamycine |
Gentamicine |
Netilmycine |
Tobramycine |
Amikacine |
|
R |
S |
S |
S |
R |
APH(3’) |
R |
R |
S |
R |
S/R |
ANT(4’) |
R |
R |
R |
R |
R |
APH(2’’) + AAC(6’) |
III) Résistance aux MLS (érythromycine, lincomycine, pristinamycine,
télithromycine)
- Méthylation de la
cible : phénotype MLSB qui peut inductible (kétolides :
S) ou constitutif (kétolide : R)
- Efflux :
confère une résistance isolé à l’érythromycine (et par extension aux
macrolides à 14 et 15 atomes : érythromycine, roxithromycine,
clarythromycine, dirithromycine, azithromycine) En France, le phénotype de résistance le plus
fréquent est le phénotype MLSB inductible.
IV) Résistance aux fluoroquinolones (norfloxacine)
Les fluoroquinolones les plus actives sur le
pneumocoque sont la moxifloxacine et la lévofloxacine (les autres
fluoroquinolones sont peu actives). Une diminution de sensibilité des pneumocoques aux
fluoroquinolones est détectée par l’utilisation de la norfloxacine. En
cas de sensibilité diminuée, l’utilisation de fluoroquinolone ne sera
envisagée qu’après réalisation des CMI de la moxifloxacine (et
éventuellement de la lévofloxacine).